Alfa Romeo Stelvio Veloce 2022 : l’essai de la semaine

Alfa Romeo Stelvio Veloce 2022 : l’essai de la semaine

12 Décembre 2022 PAR Jean-Sébastien Poudrier
Alfa Romeo Stelvio 2022

Vous êtes en salle de classe face à vos derniers examens avant d’entreprendre le début de votre brillante carrière. L’encadrement dont vous avez fait preuve durant ces dernières années, votre sens de la logique aiguisé et vos recherches vous ont mené à réduire votre liste de véhicule à trois modèles : l’Audi Q5, le BMW X3 et le Mercedes-Benz GLC. Bref, vous vous dites qu’un dernier été de vacances vous aidera à réfléchir sur la question et c’est là que vous croisez l’Alfa Romeo Stelvio pour la première fois. Impossible de le faire sortir de votre tête. Tout ce qui vous paraissait logique n’a plus aucun sens maintenant. Finalement, vous retourner à ce même endroit où vous l’avez croisé et c’est là qu’il vient vers vous.

 

Si cela sonne comme l’histoire d’un amour d’été, c’est parce que c’est exactement ce que c’est. L’Afla Romeo Stelvio est un véhicule dont le succès repose sur la passion et l’émotion tout simplement. Ce n’est pas un véhicule que l’on choisit par logique ou parce que les chiffres sont intéressants. En fait, c’est plutôt lui qui nous choisit et je peux vous le confirmer après avoir passé une semaine au volant de ce véhicule pour lequel j’ai pratiquement développé une obsession.

 

Passion et émotion

 

En ce qui me concerne, je crois sincèrement qu’Alfa Romeo fabrique certaines des plus belles voitures du monde. C’est l’un des derniers constructeurs qui ne se laisse pas influencer par la contrainte, mais par la passion et l’émotion, tout simplement. Le Stelvio affiche de jolis coups de crayon. Il est à la fois musclé et élégant. Son design est aussi fluide que son regard est séducteur. Autant vous dire que c’est un véhicule qui sait comment faire tourner les têtes et qui génère un intérêt réel chez les autres. Grâce à mon travail de journaliste automobile, j’ai la chance d’essayer un véhicule différent presque toutes les semaines. J’observe régulièrement la réaction des gens et s’il y a bien une chose qui m’a frappé avec l’Alfa Romeo Stelvio, c’est à quel point le VUS du constructeur italien attire les regards.

 

Ce qui est amusant avec l’Alfa Romeo Stelvio, c’est qu’il n’y a pas de juste milieu. Toutes les émotions que vous fait vivre le VUS du constructeur italien sont extrêmes, et ce, qu’elles soient positives ou négatives. Autant me vider le cœur maintenant. Si les designers de l’Alfa Romeo ont clairement eu carte blanche pour le design du VUS du constructeur italien, ça semble aussi être le cas pour les ingénieurs qui, ma fois, ont rendu complexe des choses qui n’auraient jamais dû l’être au préalable. En même temps, c’est aussi ce qui fait le charme du Stelvio.

 

Quelques chiffres

 

Cette semaine, j’ai fait l’essai de l’Alfa Romeo Stelvio 2022 dans sa version Veloce et contrairement à ce que vous pouvez croire, il ne s’agit pas de son ultime version. Le prix de départ de cette version s’élève à 66 990 $ pour 2023. Le VUS du constructeur italien est aussi offert en version Sprint, TI et Estrema dont les prix de départ respectifs s’élèvent à 59 190 $, 61 990 $ et 70 490 $. Il ne faut clairement pas oublier l’ultime version du modèle, soit l’Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio dont le prix de départ est de 103 190 $ pour 2023.

 

Le VUS du constructeur italien propose 2 options sur le plan mécanique à commencer par un moteur turbocompressé de 4 cylindres de 2.0 litres qui affiche une puissance de 280 chevaux et 306 livres-pied de couple. Ce dernier est jumelé à une boîte automatique à 8 rapports et un rouage intégral de série, une combinaison étonnamment efficace. Le constructeur annonce une consommation moyenne de 10.8L/100km en ville et 8.3L/100km sur autoroute. Pour mon essai, j’ai roulé environ 40% du temps en ville et 60% du temps sur l’autoroute pour finir avec une consommation moyenne de 9.3L/100km, ce qui, à mon avis, est excellent pour un VUS de ce calibre avec de telles performances.

 

Si l’envie vous prend, il y a aussi la version Quadrifoglio qui est propulsée par un V6 biturbo de 2.9 litres qui affiche une puissance de 505 chevaux et 443 livres-pied de couple, ce qui est suffisant pour permettre au VUS du constructeur italien de boucler le 0-100 en moins de 3.8 secondes.

 

Sans filtre

 

Sur le véhicule à l’essai, il y a 5 choses qui m’ont particulièrement agacé. D’abord, il y le système d’ajustement pour la longueur de l’assise du siège qui est mécanique et se trouve justement sous la partie qui s’ajuste, ce qui le rend encore plus difficile d’accès et surtout difficile à manipuler lorsqu’on est assis. Ensuite, il y a la commande des clignotants où il est presque impossible de trouver le juste milieu. D’ailleurs, je tiens à m’excuser pour ceux et celles à qui j’ai laissé croire que j’allais tourner à droite ou à gauche pendant plusieurs kilomètres. Je dois avouer que c’est mieux qu’autrefois, mais il y a clairement du travail à faire ici. Ensuite, il y a le bouton pour le menu du tableau de bord. Oui, j’ai bien dit le bouton, car il n’y en a qu’un seul et ce dernier est au bout du même levier qu’on utilise pour contrôler les essuie-glaces. Finalement, les palettes de changement de vitesse sont ridiculement trop grosses et le système d’aide au maintien de la voie est calibré de sorte que vous semblez être beaucoup trop proche de la ligne de gauche. Enfin, c’est l’impression que le Stelvio m’a laissée.

 

Maintenant, pour les choses qui m’ont plus, je dois vous dire que la liste est nettement plus longue et même trop longue pour cet article et c’est pourquoi je vais me limiter à cinq caractéristiques qui ont fait toute la différence pour moi. Je tenais simplement à ce que vous sachiez que je me limite ici contrairement au paragraphe précédent où j’ai dit tout ce que j’avais à dire. Il est rare que je prenne le temps de boire mon café au complet dehors simplement pour admirer le véhicule que j’ai à l’essai, mais c’est ce que j’ai fait à plusieurs reprises avec l’Alfa Romeo Stelvio. La deuxième chose qui m’a positivement surpris, c’est à quel point les sièges sont confortables et qu’ils offrent un support parfait. Je ne suis pas petit et je trouve rarement une combinaison idéale de ces deux éléments, ce que j’ai pourtant réussi à trouver à bord du Stelvio. Ensuite, le Stelvio m’a séduit par sa conduite sportive et raffinée. Croyez-moi lorsque je vous dis qu’il faut payer un extra pour bénéficier d’une expérience aussi positive derrière le volant de la compétition. L’Alfa Romeo Stelvio est l’un des rares véhicules qui vous proposent une roulette pour contrôler l’écran du système multimédia même si ce dernier est tactile et c’est une denrée rare que ceux qui y ont goûté peuvent apprécier fortement. La dernière chose dont je veux vous parler ici, c’est l’immense attention du détail dont ont fait preuve les designers pour l’habitacle du Stelvio. Qu’il soit question du logo sans couleur sur le volant ou la police choisie pour les chiffres du tableau de bord, on sent que chaque chose a été soigneusement conçue avec passion et intérêt et pas seulement parce qu’elle devait l’être.

 

L’Alfa Romeo Stelvio est clairement l’œuvre d’un savoir-faire artisanal. Il n’est pas parfait, certes, mais il a développé un goût, une texture et vous offre des sensations qu’on ne peut tout simplement pas retrouver dans les grosses chaînes de production industrielle. On conduit l’Alfa Romeo Stelvio Stelvio comme on déguste un bon vin italien, soit avec passion et émotion.

 

Jean-Sébastien Poudrier



Tags: Alfa Romeo, Audi, BMW, Mercedes-Benz, Alfa Romeo Stelvio, Audi Q5, BMW X3, Mercedes-Benz GLC, Alfa Romeo Stelvio 2022

Auteur: Jean-Sébastien Poudrier

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