Alfa Romeo Giulia 2022 : au-delà de l’émotion

Alfa Romeo Giulia 2022 : au-delà de l’émotion

26 Septembre 2021 PAR Jean-Sébastien Poudrier
Alfa Romeo Giulia 2022

Alfa Romeo a fêté cette année son 111 anniversaires depuis sa création, ce qui n’est quant même pas rien. De plus, le constructeur italien possède un riche héritage en matière de courses automobiles et son histoire est marquée par des voitures légendaires comme la 8C, la GTVC, la 33 et j’en passe. D’ailleurs, Alfa Romeo porte le Québec dans son cœur puisque ce dernier a même nommé une voiture en l’honneur de la ville de Montréal. Alors, dites-moi pourquoi les Québécois, eux, semblent bouder la marque. L’an dernier Alfa Romeo n’a même pas réussi à écouler plus de 1 000 exemplaires au Canada et de son nombre, on compte moins de 200 Giulia, une berline qui devrait pourtant être en mesure de rivaliser avec des voitures comme la BMW Série 3, la Mercedes-Benz Classe C et l’Audi A4 en termes de chiffre de vente.

 

À mon avis, il y a plusieurs raisons qui expliquent les chiffres de ventes plutôt modestes de la marque à commencer par sa réputation en matière de fiabilité. De plus, la marque est associée de prêt à Fiat, un autre constructeur italien qui a vécu une expérience épouvantable en Amérique du Nord ce qui n’aide clairement pas à Alfa Romeo. Finalement, la Giulia est assez dispendieuse de série et le réseau de concessionnaire de la marque est sacrément limité au Canada. Au final, est-ce que tout ça en fait une mauvaise voiture pour autant ? À mon sens, il est clair que non et, je crois, sincèrement que l’Alfa Romeo Giulia est une voiture que l’on juge sévèrement, et ce, trop rapidement. Elle n’est pas parfaite, j’en conviens, mais elle a le mérite de vous faire vivre beaucoup d’émotion et elle figure assurément parmi les plus belles voitures actuellement disponibles sur le marché. Avant de la juger, c’est une voiture que vous devriez essayer, car elle va assurément vous surprendre.

 

Gamme et prix

 

Les prix de la berline du constructeur italien n’ont pas encore été dévoilés pour 2022, mais on sait qu’il y a quelques petits changements au programme. Néanmoins, pour les besoins de la cause, on peut se fier à l’échelle de prix de 2021. Ainsi, dans sa version d’entrée de gamme nommée Sprint, la berline du constructeur italien affiche un prix de base de 51 590$ auquel il faut ajouter 1 500$ pour les frais de transport et de préparation. Vient ensuite la version TI TRAC à partir de 56 090$ suivi de la version TI SPORT TRAC avec un prix de départ de 58 840$. Il faut savoir que toutes ses versions bénéficient du rouage intégral de série. Toutefois, la stratégie est différence en ce qui concerne l’ultime version de l’Alfa Romeo Giulia à savoir la Quadrifoglio. Cette dernière est la déclinaison de performance du modèle et son prix de départ de 92 490$ le reflète parfaitement.

 

Performances

 

La berline du constructeur italien ne propose que 2 options sur le plan mécanique à commencer par un petit moteur turbocompressé de 4 cylindres de 2.0 litres qui est plutôt musclé finalement. Ce dernier affiche une puissance de 280 chevaux et 306 livres-pied de couple, ce qui en fait l’un des moteurs d’entrée de gamme les plus puissants dans la catégorie de la Giulia. Cette mécanique est jumelée à une boîte automatique à 8 rapports et un rouage intégral de série comme nous vous l’avons mentionné plus tôt. D’ailleurs, cette combinaison permet à la berline du constructeur italien d’afficher une consommation moyenne de 10.5L/100km en ville et 7.7L/100km sur autoroute. Si vous optez pour la version Quadrifoglio, vous aurez droit à un V6 biturbo de 2.9 litres qui affiche une puissance de 505 chevaux et 444 livres-pied de couple. Tout comme le moteur de 4 cylindres, il est jumelé à une boîte automatique à 8 rapports de série, mais on parle d’une propulsion pour le rouage ici. Au final, ce moulin permet à la berline du constructeur italien d’abattre le 0-100 en moins de 4.3 secondes en plus d’atteindre une vitesse de pointe de plus de 307 km/h, ce qui est particulièrement rapide pour une voiture de ce calibre.

 

Design

 

Même si les chiffres de ventes ne le reflètent pas, je continue de dire que l’Alfa Romeo Giulia figure parmi les plus belles voitures actuellement disponibles sur le marché. D’ailleurs, elle bénéficie d’un si joli coup de crayons et de lignes si fluide que son design est presque intemporel, ce qui n’est clairement pas le cas de la majorité de ses rivales. À mon avis, la Giulia est une voiture que l’on va pouvoir regarder avec la même admiration qu’on a pour les voitures des années 50 et 60 de la marque un jour.

 

Là où le constructeur italien manque peut-être le bateau, c’est au niveau de l’habitacle. La qualité est bonne et le confort est irréprochable, mais la Giulia aurait dû bénéficier d’un tableau de bord digital depuis longtemps. Enfin, on sait que la marque a une vision de l’avenir qui va en ce sens, mais il faudra clairement attendre que la Giulia soit remplacée pour pouvoir en profiter.

 

Les points faibles

 

Son habitacle n’est pas aussi moderne et somptueux que celui de ses principales rivales. Son prix de base est particulièrement élevé et le réseau de concessionnaire est limité.

 

Les points forts

 

C’est une voiture tout ce qu’il y a de plus émotionnelle et séduisante. Elle a de quoi faire tourner les têtes et sa conduite dynamique vous donne presque envie de vous balader sans destination précise simplement pour profiter du moment. Son système d’infodivertissement est parmi les plus intuitifs et agréables à utiliser sur le marché.

 

Élément signature

 

L’Alfa Romeo est une voiture qui carbure à l’émotion, et ce, même dans sa version la plus modeste.

 

Le mot de la fin

 

Elle n’est peut-être pas aussi populaire que ses rivales et elle affiche clairement de vilains défauts, mais l’Alfa Romeo Giulia est une voiture qu’on ne peut tout simplement pas regretter d’avoir achetée, surtout si on aime conduire.

 

Jean-Sébastien Poudrier



Tags: Alfa Romeo, Audi, BMW, Fiat, Mercedes-Benz, Alfa Romeo Giulia, Audi A4, Alfa Romeo Giulia 2022

Auteur: Jean-Sébastien Poudrier

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