Nissan Z Performance 2023 : l’essai de la semaine
Pour la majorité des gens, Nissan est une marque qui propose des voitures et des VUS tout ce qu’il y a de plus commun. Néanmoins, la marque possède aussi un grand héritage en matière de compétition et de voiture sportives. Cette semaine, j’ai pris le volant de la toute nouvelle Z, la dernière-née d’une longue lignée de voiture de performance.
Pour cette nouvelle génération, Nissan a décidé d’abandonner les chiffres dans l’appellation du modèle pour ne conserver que le Z. Le fait est que les Z précédents ont toujours suivi la cylindrée de leur mécanique dans leur nom. Or, la nouvelle Z a du briser cette chaîne, car il l’aurait fallu l’appeler la 300 Z alors que le modèle a déjà existé. Néanmoins, le vrai problème, c’est que la génération précédente était appelée 370Z en raison de son V6 de 3,7 litres. Or, la nouvelle Z est équipée d’un moteur V6 biturbo de 3,0 litres. Ce dernier affiche une puissance de 400 chevaux et 350 livres-pied de couple, ce qui en fait la variante la plus puissante de l’histoire du modèle. D’ailleurs, on croyait même que Nissan finirait par l’appeler 400Z à un moment, mais le modèle a plutôt été présenté comme la Z.
Nissan propose deux options en matière de transmission. D’abord, il y a la boîte automatique à 9 rapports. Ensuite, on peut opter pour une boîte manuelle à 6 rapports. La voiture qu’on m’a confiée était équipée de cette dernière et vous allez voir pourquoi c’est important plus loin dans votre lecture.
L’expérience de conduite
La première chose qui m’a surpris avec la Z, c’est à quel point la pédale d’embrayage est légère. C’est une bonne chose lorsqu’on est dans le trafic, mais j’aurais aimé qu’elle soit un peu plus lourde pour la conduite sportive qu’elle nous propose. La prise en main du volant est bonne et la position de conduite est aussi très confortable. La Z offre aussi une excellente visibilité pour une voiture sportive. Bref, elle m’a séduit avant même que je démarre le moteur.
Les premières minutes de conduite ont été très révélatrices de la personnalité de la voiture. La Z accélère fortement et la poussée des turbocompresseurs est très forte à partir de 2 500 tours/minutes sur le premier rapport. Si vous aimez les voitures avec du caractère vous allez être servi. Là où la Z aurait pu en livrer davantage, c’est à l’autre bout du cadrant. On a l’impression qu’elle s’essouffle un peu lorsqu’on la pousse à ses limites. Heureusement, il est rarement nécessaire de le faire et vous aurez beaucoup de plaisir à son volant jusqu’à 95 % de se potentiel. La Z est aussi une voiture qui renvoie beaucoup de « feedback » et ça, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Je la trouve un peu trop sensible aux imperfections de la route à mon goût. Il faut être assez allumé lorsqu’on la conduit, mais c’est typique des voitures sportives en général.
Autant vous dire que j’étais particulièrement excité à l’idée de prendre le volant de la Z, surtout avec la boîte manuelle. Malheureusement, cette dernière n’était pas à la hauteur de mes attentes. Enfin, j’ai eu beaucoup de plaisir à son volant, mais après avoir discuté avec plusieurs collègues, je suis venu à la conclusion que la boîte automatique est nettement une meilleure option pour la Z. Le comportement de la voiture est complètement différent. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut éviter la boîte manuelle, car elle offre de bons côtés, surtout si c’est une voiture que vous conduisez occasionnellement. Je crois simplement que Nissan aurait pu faire mieux au niveau du rapport du différentiel et surtout avec la programmation du couple moteur.
Ville – En temps normal, les voitures sportives sont plutôt exécrables à conduire en ville, mais c’est tout le contraire avec la Z. l’embrayage léger et les accélérations fulgurantes la rendent assez agréable en ville.
Autoroute – C’est peut-être sur l’autoroute où j’ai eu le moins de plaisir avec la Z. À mon avis, ce n’est pas une bonne voiture pour conduire tous les jours et c’est principalement dû à sa sensibilité des dénivellations de la route. Ensuite, on dirait que la voiture a du mal à trouver son rythme autour de la limite de vitesse.
Route de campagne — Sans surprise, c’est sur ce type de route que la Z a été la plus plaisante à conduire. Les petites routes de campagnes permettent de bien exploiter les rapports de la boîte manuelle et les transferts de poids sont bien équilibrés.
Design et technologies
Nissan a mis le paquet avec cette nouvelle Z en termes de design. La voiture affiche une allure des plus moderne, mais elle intègre aussi certains éléments rétro. Autant vous dire qu’elle ne manque pas de faire tourner les têtes sur son passage. Nissan a aussi fait d’excellents choix au niveau des couleurs et des éléments visuels que nous propose la Z.
À l’intérieur, on a droit à une finition plus relevée que ce à quoi on a été habitué avec les Z par le passé. La sportive du constructeur japonais propose également plusieurs options de finition pour l’intérieur, dont des sièges et des garnitures bleus, en l’occurrence ce qui était équipé sur la voiture qu’on m’a fait essayer. À mon avis, c’est l’un des plus beaux intérieurs que j’ai vu depuis longtemps dans une voiture aussi accessible. En temps normal, c’est le genre de chose qu’on retrouve uniquement sur des modèles exotiques.
La Nissan Z 2023 a droit à tout un arsenal en matière de technologie. Son système multimédia est plutôt intuitif et ses technologies de sécurité sont efficaces. La boîte manuelle est jumelée à une fonction « rev match » qui amène le moteur au bon régime automatiquement entre les changements de rapport. En temps normal, c’est le genre de caractéristique que je déteste, mais celui de la Z est très efficace. À mon avis, cet élément à lui seul peut justifier le fait d’opter pour la version Performance.
Prix et équipement
La Nissan Z 2023 affiche un prix de départ de 49 334 $ dans sa version de base. Elle n’est donc pas à la portée de tous les budgets. En revanche, ça reste considérablement abordable compte tenu des performances qu’elle propose et surtout de la qualité de sa finition. La version à l’essai, la Performance à boîte manuelle affiche un prix de 61 398 $. Il faut ajouter environ 1 500 $ pour bénéficier de la boîte automatique dans les deux cas.
Les recommandations de l’auteur
Il y a des voitures sportives qu’on peut se permettre de conduire tous les jours et dans toutes les situations. Malheureusement, ça n’est pas le cas de la Z. À mon avis, c’est une voiture de week-end et c’est une voiture qu’on doit conduire sur la piste et sur les petites routes sinueuses pour véritablement l’apprécier. C’est le genre de voiture qu’on achète pour se faire plaisir à l’occasion.
Jean-Sébastien Poudrier
Tags: Gu?, Nissan, Nissan Z
Auteur: Jean-Sébastien Poudrier
