Chevrolet : un programme de récompense pour ne pas vendre votre Corvette

09 Août 2022 PAR Jean-Sébastien Poudrier

Se procurer une nouvelle Chevrolet Corvette a été un défi avant même que la crise de la Covid-19 n’éclate et cette dernière n’a fait qu’empirer la chose. Bref, on s’est rapidement retrouvé avec une demande surpassant l’offre. Cette situation a eu pour effet de faire gonfler le prix de la Chevrolet Corvette sur le marché des véhicules d’occasion. Depuis 2020, il n’est pas rare de voir des exemplaires se vendent entre 40 000 et 50 000 $ de plus que le prix de détail suggérer par le fabricant.

 

Cela étant dit, vous comprendrez que les plus opportunistes y ont vu là une occasion pour faire quelques milliers, voire même quelques dizaines de milliers de dollars assez rapidement. Chevrolet a d’abord demandé à ses concessionnaires d’être très vigilant et sélectif quant aux acheteurs intéressés par une Corvette de nouvelle génération. En fin de compte, si le constructeur avait voulu vendre la voiture plus chère, il l’aurait fait, mais l’objectif reste d’offrir une voiture sportive, exotique et abordable à ceux et celles qui veulent vraiment s’en procurer une.

 

De nouvelles mesures

 

C’est dans l’espoir de motiver les acheteurs à conserver leur Corvette pendant au moins quelque temps que le constructeur américain a décidé de lancer un nouveau programme à travers lequel les propriétaires peuvent recevoir 500 000 points cadeaux à utiliser sur des accessoires ou des services en concession. Ça représente une somme d’environ 5 000 $, ce qui n’est tout de même pas rien, mais comme plusieurs, je crois que ça ne sera largement pas suffisant pour permettre de contrer le problème actuel.

 

Plusieurs croient que Chevrolet devrait opter pour une mesure punitive et c’est quelque chose à quoi le constructeur automobile songe sérieusement. Il ne serait d’ailleurs pas le premier à voguer dans cette direction puisque c’est aussi quelque chose que Ford a fait pour le Lightning où on vous oblige essentiellement à conserver la camionnette pendant une année sous peine de vous poursuivre.

 

Certes, ce genre de mesure peut sembler extrême, mais il faut comprendre que c’est assez difficile pour un concessionnaire ou un manufacturier qui veulent réellement acheter un véhicule et qui veulent simplement s’en mettre plein les poches en profitant de la situation. Il est à noter que les constructeurs sont très sévères avec les concessionnaires lorsqu’il est question de manipuler le prix de vente d’un véhicule. Alors, je ne vois pas pourquoi ils pourraient ne pas l’être avec les acheteurs qui cherchent à effectuer une certaine forme de commerce. En fin de compte, ce profit supplémentaire pourrait largement être absorbé par les concessionnaires ou les manufacturiers et ces derniers ne le font pas. Bref, tout ça pour dire que si la situation persiste, il faudra vous attendre à ce que bon nombre de manufacturiers trouvent des moyens pour éviter que les gens ne revendent leur véhicule trop rapidement ou pour effectuer un profit ou pour éviter que trop de gens commandent plusieurs fois le même véhicule à travers plusieurs concessionnaires.

 

 



Auteur: JEAN-SÉBASTIEN POUDRIER

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