L’automobile chez les indiens!

18 Mars 2010 PAR Jean-Sébastien Poudrier

 J’ai pu constater, lors d’un récent voyage en Inde, que le rapport qu’ont les Indiens avec l’automobile est bien différent du nôtre.

Tout commence par leur perception de l’automobile en soi. Aussi absurde que cela puisse paraître, la majorité des Indiens prient leur voiture chaque matin. Dans leur religion, il existe un Dieu du métal. Une voiture étant en partie composée de divers métaux, ce dernier y trouve assurément sa place. Les Indiens ont un profond respect pour l’automobile que j’admire sincèrement.   

Les Indiens sont également parmi les meilleurs conducteurs que j’ai eu l’occasion de croiser. Malgré le nombre incroyable de voitures en circulation, les accidents graves se font très rares. Sur une route, on peut parfois observer jusqu’à 3 ou 4 voitures dans un espace qui serait normalement conçu pour 2. La précision est donc essentielle à chaque manœuvre, car la marge d’erreur est quasi inexistante.

Les Indiens utilisent également un langage routier particulier et complexe qui se compose de plusieurs signaux sonore et visuel. Les Indiens ont une notion du risque et de la sécurité qui va bien au-delà de l’entendement. À de nombreuses reprises, j’ai observé avec angoisse des dépassements très serrés qui se sont pourtant bien déroulés.

Il n’est pas rare que le nombre de passagers dans un véhicule excède de loin sa capacité. Parfois, jusqu’à 5 personnes peuvent prendre place sur une simple motocyclette. Lors d’un trajet sur l’autoroute j’ai aperçu un taxi, que je pourrais décrire comme un scooter à trois roues couvert par un toit, qui transportait environ 14 personnes.

En plus des animaux sauvages qui sont pour la plupart sacrés aux yeux des Indiens, l’éléphant, le cheval et le chameau, considéré comme des moyens de transport, sont également autorisés à circuler sur la voie publique. Imaginez donc le chaos auquel les automobilistes doivent parfois faire face. Néanmoins, la circulation se fait dans un calme et une harmonie déconcertante. 



Auteur: JEAN-SÉBASTIEN POUDRIER