Louis Chevrolet : un pionnier de l’industrie automobile

31 Juillet 2010 PAR Jean-Sébastien Poudrier

On a souvent tendance à associer le début de l’ère automobile telle qu’on la connait aujourd’hui à Henri Ford et son fameux modèle T. Néanmoins, d’autres personnages importants ont joué un rôle crucial dans l’industrie, et sans eux, plusieurs technologies n’auront probablement jamais vue le jour. Louis Chevrolet fait partie de ses pionniers qui ont littéralement donné leur nom à l’industrie de l’automobile grâce à leur talent et leurs connaissances.

Né le 25 décembre 1878 à La Chaux-de-Fonds en Suisse et mort le 6 juin 1941 à Détroit aux États-Unis, Louis Chevrolet était à la fois mécanicien, entrepreneur et pilote de course. Sa passion pour l’automobile n’avait pour égal que ses ambitions. Il commence sa carrière comme mécanicien chez un marchand de cycle et participe également à de nombreuses courses. Il continue sur cette lancée en 1899 à Paris. Néanmoins, c’est lors de son arrivée à New York en 1900 que tout a commencé pour l’automobile. Il entreprend alors sa carrière comme mécanicien chez De Dion-Bouton — une compagnie qui a disparu en 1968 – pour ensuite être employé chez Buick. À la même époque, Louis Chevrolet était également pilote de course automobile, un sport dans lequel il se forge rapidement une solide réputation.

1911 : un nom qui deviendra célèbre.

C’est au cours de l’année 1911 que Louis Chevrolet s’est associé avec William Crapo Durant (Co fondateur de GM et propriétaire de Buick à l’époque) pour fonder une nouvelle marque d’automobile. On retient alors le nom de Chevrolet, car ayant alors un grand succès dans la course automobile, il ne pouvait que donner une bonne image à la compagnie. Néanmoins, deux ans plus tard, en 1913, Louis Chevrolet va vendre toutes ses parts de l’entreprise ainsi que l’usage exclusif de son nom de famille à Durant. Quelques années plus tard, il fera un retour chez Chevrolet en tant que mécanicien. Au cours de son premier passage chez Chevrolet, Louis n’aura conçu qu’une seule voiture de course.

Un métier dangereux.

Être pilote d’automobile de course était et est encore à l’heure actuelle assez dangereux. Toutefois, être mécanicien comportait autrefois son lot de risques. Si Louis Chevrolet fut hospitalisé à de nombreuses reprises entre 1905 et 1920 pour des accidents graves, certains de ses mécaniciens n’eurent pas cette chance. En effet, comme il était obligatoire pour ces derniers d’être présent dans l’automobile lors des courses, ils étaient, comme le pilote, exposé à tous les risques que comportait le sport. Louis Chevrolet a ainsi vu 4 de ses mécaniciens perdre la vie lors d’accidents graves.

Chevrolet n’est pas la seule compagnie fondée par Louis. Peu après son départ de chez la marque portant son nom, il lance Frontenac, une compagnie d’automobiles destinées à la course, avec ses deux frères Arthur Chevrolet et Gaston Chevrolet. La Frontenac sera deux fois gagnante des 500 miles d’Indianapolis. Toutefois. Louis Chevrolet met un terme à sa carrière de pilot de course après la mort de son frère Gaston durant une épreuve en Californie.



Auteur: JEAN-SÉBASTIEN POUDRIER