Maybach : la fin d’une grande aventure

Maybach, l’une des marques automobiles les plus prestigieuses de la planète ne fera désormais partie que des livres d’histoire, car Daimler AG, son propriétaire actuel a décidé de mettre fin aux activités de sa filiale, car cette dernière n’était tout simplement plus rentable.
Maybach a été fondée en 1909 par Wilhelm Maybach. Toutefois, ce dernier n’aura connu que le début de la gloire de sa marque automobile puisque’ il est décédé en 1929 et c’est en 1928 que Maybach a commencé à connaitre du succès.
Une deuxième chute
Ce n’est pas la première fois que Maybach doit subir les contrecoups de l’économie puisque le constructeur allemand spécialisé dans la fabrication de voitures de luxe a été jeté aux oubliettes en 1945 après la seconde Guerre Mondial pour être ensuite ramené sur le marché par Mercedes-Benz en 2002 pour conter la croissance de Rolls-Royce. Toutefois, beaucoup plus couteuses et faisant face à une demande de moins en moins grande, la marque se retrouve de nouveau aux Abysses.
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On a tendance dire que l’argent n’achète pas tout, mais c’est tout le contraire avec Maybach. Comme elles sont fabriquées sur mesure et selon les spécifications de chaque client, les voitures du constructeur allemand coûtent une petite fortune. Cuir d’animal dont il reste seulement 2 ou 3 spécimens encore vivants sur la planète, technologies extraterrestres, œuvre de Picasso, Michel-Ange ou Oriani, bref, ce que vous voulez, Maybach peut l’installer dans votre voiture, à condition d’en avoir les moyens bien évidemment.
Les modèles marquants
Produites entre 1928 et 1934, la superbe Maybach zeppelin DS7 et sa grande sœur la DS8 figurent assurément parmi les plus belles voitures de la marque. La série W a également épaté la galerie pendant plusieurs années, mais lorsque les premières Maybach SW sont apparue sur le marché, la fin du constructeur allemand était presque prévisible.
Maybach a finalement fait son retour sur le marché en 2002 avec deux nouveaux modèles, la 57 et la 62. Ces berlines ont ou plutôt avaient tout pour séduire. Elle était raffinée, élégante et surtout inaccessible pour la majorité des consommateurs en raison de leur prix de base stratosphérique. Néanmoins, Maybach est allé encore plus loin avec le lancement de sa Landaulet, une berline de grand luxe décapotable. Cette dernière, frisant le million de dollars l’unité a connue un bref instant de gloire, car 6 ans seulement après son introduction sur le marché, le constructeur allemand a décidé de mettre la clé dans la porte.
Un troisième début?
Pour l’instant, l’heure est à la petite voiture de luxe, mais rien n’indique qu’il n’y aura pas une nouvelle ère de gloire pour les grandes berlines de luxe. À ce moment, nous pourrions assister à la deuxième résurrection de la marque. Néanmoins, pour l’instant, Daimler a préféré mettre l’inaccessible prestige de côté pour s’attaquer à la classe moyenne dont le revenu moyen permet désormais l’achat d’une petite voiture de luxe.
Auteur: JEAN-SÉBASTIEN POUDRIER